vendredi 16 mars 2012

Il est 18h. On attend l’autobus avec des Vietnamiens et des touristes pour quitter vers Hoî An. Environ 12 heures de route ( de Na Thrang).

3 heures plus tard, l’autobus finit par partir. Les conducteurs font passer toutes personnes bridées avant nous. Résultat: Laurence et moi se retrouvons complètement en arrière, dans des lits pour 3 personnes. À côté de moi, un très grand Danois ( pas un chien). On a 25 cm en haut de notre tête, et on ne voit absolument pas la route devant, parce que l’allée est encombrée de sacs de voyage.

Ah oui, les bagages sont dans l’autobus parce qu’ils utilisent tous les compartiments en dessous pour transporter des anguilles, des crapauds, et autres bestioles. De plus, la ventilation qui nous entoure est brisée, on étouffe.

C’est assez pour appeler sa mère en pleurant. Je me décapsule alors 2 gravols pour ne pas vomir sur mes compagnons. La route est relativement sinueuse, et le manque d’air n’aide pas. De plus, comme vous le savez, les gravols permettent de dormir dans des situations extêmes de ce genre.

Je finis par m’endormir en me collant un peu sur Laurence. Le Danois ambitionne de mon bord ( mais il est si grand, je lui pardonne).

Pendant la nuit, l’autobus a de la difficulté à avancer…problème de transmission? On ne le saura jamais puisqu’il n’est pas coûtume de nous expliquer la situation. Plusieurs arrêts s’en suivront. Laurence et moi, on ne trippe pas, surtout en constatant qu’il n’y a aucune sortie de secours. Ce que l'autobus fait est vraiment étrange, on ne se sent pas en totale sécurité.

On se réveille, on attend, on se rendort. Le lendemain matin (s'il y avait un lendemain), 6 h am. On arrête sur le bord de la route ( qui est à peu près nulle part je vous dirais). Pendant 6 h, nos amis les chauffeurs mangent, réparent l’autobus avec des bouts de bois et des cossins louches. Un couple de Hollandais s’apprêtent à peter leur coche. Je vois Laurence dans un hamac, en presque méditation. Je respire un brin. On finit par rembarquer dans l’autobus. On arrive à Hoî An vers 17h…un beau transport de presque 24h, ça vous donne le goût?

Ne vous inquiétez pas pour les bestioles, elles ont été arrosées minutieusement et ont survécues au voyage. On a même fait un détour pour les livrer.

Heureusement, à chaque fois que j’y repense, je meurs de rire. Quoi faire devant une histoire aussi ridicule?

Les Vietnamiens sont contrastés ( ou tout simplement les compagnies d'autobus). Quelques jours plus tard, on prendra un transport de nuit vers Hanoi qui se déroulera à merveille (propeté, presque confort, gentillesse des employés, bagages en dessous, pas de crapauds, etc.). Comme quoi, il n’y a rien à comprendre.

1 commentaire:

  1. Tu peux maintenant affirmer: La vie, c'est comme prendre un autobus dans un pays en émergence...tu sais jamais sur quoi tu vas tomber!

    J'adore te lire!

    XX
    VA

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